À l’atterrissage, tout est propre, silencieux, supra fonctionnel. Un paradis du bien-être, paraît-il. Pourtant, quelque chose cloche. Une impression qui ne me lâche pas. Comme si la ville était sous un envoûtement, peuplée de fantômes nordiques, de sorcières et de dieux anciens, tapis sous la surface ultra-lisse du design danois. Tout est parfait, trop parfait. Un peu trop beau pour être vrai.
La parenthèse se referme trop vite. Retour à l’aéroport, une Française s’écrase à côté de moi, scrolle les news, lâche des “putain mais c’est pas possible” à voix haute. Bribes d’informations : budget culture amputé, un énième projet de loi absurde. La France en déclin, encore. Un bon retour à la réalité. Youpi !
J’ai pas envie de rentrer. Je sors mon téléphone, checke les vols. Stockholm. Pourquoi pas Stockholm ? Qu’est-ce qui m’en empêche, au fond ? Ah oui. L’argent.
Retour au taf, gagner de quoi repartir. Travailler pour fuir. Peut-être que c’est ça, ma nouvelle routine.